L’histoire de la Maison Maternelle Fernand Philippe débute au 19ème siècle, par la naissance de l’homme qui laissera son nom à l’ASBL. Fernand Philippe, grand philanthrope et personnage important de son temps, est né à Wanfercée-Baulet le 12 janvier 1884, et y est décédé sans descendance le 2 juillet 1959.

En 1905, en collaboration avec Monsieur Georges Freson de Châtelet, il fonde la Blanchisserie de Baulet, l’usine la plus importante du village. Jusqu’en 1914, cette usine est une savonnerie. Durant les années de guerre 14-18, l’usine est mise en veilleuse et on installe dans les bâtiments une immense cuisine où est préparée la “soupe populaire” destinée aux habitants de Lambusart, Fleurus et Wanfercée-Baulet. C’est en 1918 que commencent les activités de la Blanchisserie de Baulet, proprement dite: à l’époque beaucoup de travaux de repassage et de finissage sont effectués à domicile par des ouvrières rémunérées à la pièce.

Fernand Philippe, Grand philanthrope, a toujours manifesté un intérêt aux plus démunis : il est en effet Président de la Ligue des “Amis des Ecoles Officielles” et paie régulièrement de sa personne pour soutenir les oeuvres locales.

En 1944, le juge des enfants de Charleroi souhaite mettre au travail des adolescentes délinquantes ou moralement abandonnées dans une usine, afin qu’elles puissent apprendre un métier: Fernand Philippe accepte tout naturellement, mais se pose la question de leur logement.Un bâtiment est alors acquis et aménagé, mais ne parvenant pas à trouver de personnel, Fernand Philippe fonde et dirige lui-même la maison. C’est ainsi qu’en mars 1944, un home de semi-liberté pour jeunes filles (auquel il donne son nom), voit le jour et est officiellement inauguré le 1er décembre 1944.

Il veille personnellement à ce que les résidentes y vivent une vie normale et quasi familiale, ainsi le mentionne la presse de l’époque. Les problèmes de délinquance y sont traités avec humanité, selon le bon sens et la moralité en vigueur à l’époque. Fernand Philippe estime que “C’est avec bonté qu’il faut agir, c’est par la persuasion et par l’esprit de justice que nous pourrons vraiment atteindre le but qui nous est assigné”. Les jeunes filles travaillent à la Blanchisserie où elles sont rémunérées selon les barèmes de la commission paritaire, de la même manière que les autres ouvrières.

C’est le lundi 22 novembre 1954 que sont inaugurés en grandes pompes, les nouveaux bâtiments de l’institution; le nombre grandissant de jeunes filles avait en effet rendu les locaux initiaux trop exigus et une nouvelle construction moderne a été réalisée.

Depuis sa création, il y a près de 75 ans, les activités de la Maison Maternelle ont énormément évolués.

Home pour jeunes filles jusqu’au début des années 80, Maison Maternelle agrée par l’ONE ensuite et enfin une maison d’accueil pour femmes agréée par la Région Wallonne depuis 2004.

Nous n’échappons pas à notre histoire, étant tout à côté de la “ruelle du home”.